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Les ruines du château de Beauvoir

Aujourd'hui en ruines, les vestiges du château de Beauvoir forment une grande esplanade en périphérie du bourg et témoignent de la grandeur des lieux lors de la première moitié du XIVe siècle. On peut admirer les ruines de la grande chapelle édifiée en 1341, celle de la tour appelée "le donjon", celle d'un grand pan de mur appelé la grande muraille et celle de la porte principale du château. Ce site patrimonial et historique a été classé en 1922 au titre des monuments historiques, il a fait l'objet durant ces 15 dernières années, de travaux de conservation et de mise en valeur. Le site se visite librement.

Histoire du château de Beauvoir, berceau de l'histoire des Dauphins et éléments architecturaux remarquables

Au début du XIIe siècle il n'est qu'un château seigneurial, construit à l'extrémité d'un promontoire dominant la vallée de l'Isère et commandant l'accès à la plaine du Royans par le nord. Il devint delphinal en 1251, lorsque le dauphin Guigues VII, comte, l'achète à Raymond Bérenger, seigneur de Royans. Beauvoir fut l'une des résidences favorites des dauphins de Viennois, mais c'est surtout à la faveur des trois derniers dauphins, Jean II, Guigues VIII et Humbert II, entre 1308 et 1351, qu'il doit sa fonction de résidence d'agrément. Humbert II apporte au château des aménagements conséquents. Inspiré par la cour de Naples de son oncle Robert de Sicile, il rêvait d'un château grandiose à l'image des Dauphins. Le château de Beauvoir comprenait 1000 fenêtres et abritait plus de 2 000 personnes. En 1343, Hubert II fonde le Couvent des Carmes, réservant pour sa famille le droit d'être inhumée dans l'église du lieu.

L'histoire de Beauvoir en tant que résidence princière s'arrête en 1351, lorsque Humbert II quitte définitivement le Dauphiné, devenu terre de France en 1349 avec la signature du traité de Romans, par lequel il transfère le Dauphiné au domaine royal. En dépit des travaux entrepris au cours du XVe siècle, le château connaît la lente décrépitude de la plupart des château delphinaux. Au XVIe siècle, les guerres de religion et le départ des Carmes finiront d'effacer les traces de l'ancienne splendeur delphinale.

Pour aller plus loin :

Couvent des Carmes, le musée delphinal raconte l'histoire des Dauphins, Seigneurs du Dauphiné. http://www.saintmarcellin-vercors-isere.fr/5490-couventdescarmes.htm

Annick Clavier, Jacques Chapand, Gaëlle Pelletier, Véronique Paintrand, Le château des Dauphins : Beauvoir-en-Royans, Conseil général de l'Isère, Grenoble, 2009.

Couvent des Carmes

Le Couvent des Carmes

Depuis 2003, le Couvent des Carmes est la propriété de l'intercommunalité qui l'a magnifiquement restauré en 2009. Le site abrite une exposition patrimoniale sur l'histoire des Dauphins et des Carmes, une exposition permanente consacrée à l'œuvre du peintre néerlandais Bob Ten Hoope ainsi que des espaces d'expositions temporaires. Une programmation culturelle est proposée durant toute la saison et notamment lors des grands rendez-vous nationaux (Musées en fête, Nuit des Musées, Rendez-vous aux jardins et les Journées Européennes du Patrimoine).

Découvrir le Couvent des Carmes

L'histoire du Couvent des Carmes

L'ancien couvent fondé au 14ème siècle, puis remanié au 17ème siècle, fait partie du site classé au titre des monuments historiques des vestiges du château delphinal. Il ne reste que quelques traces des premiers bâtiments construits en 1349, dont une porte en tiers-point ouvrant sur la cour. Une ancienne chapelle semble dater du XVe siècle. Elle présente une ancienne baie à remplage et deux enfeux de style gothique flamboyant. L'édifice, détruit pendant les guerres de religions, est reconstruit au court des XVIIe et XVIIIe siècles. Il fut vendu comme bien national en 1791, puis occupé par divers propriétaires. Des dépendances sont accolées au cours des XIXe et XXe siècle (grange et séchoir).

www.fruits-retrouves.saintmarcellin-vercors-isere.fr/

Le jardin et verger conservatoire

L'atmosphère unique du Couvent des Carmes se poursuit dehors avec sa cour toute en lumière, son jardin médiéval et son verger conservatoire. Créé en 2009 par l'Association « les fruits retrouvés » le verger est composé de près de 300 arbres fruitiers (pommiers, poiriers, mais également cerisiers, de pruniers etc.). Il a pour but de sauvegarder certaines variées locales et anciennes disparues. Une mare et un rucher complètent également le dispositif et participent à la biodiversité du site.

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